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Vin de France blanc: Domaine Mai et Kenji Hodgson "Faia", 2014 - 15/20.

11 Janvier 2016, 17:42 Vin de France Anjou Domaine Mai et Kenji Hodgson Loire

Vin de France blanc: Domaine Mai et Kenji Hodgson "Faia", 2014 - 15/20.

Observations : le 11 Janvier 2016, presque 3  heures après ouverture avec passage en carafe.

 

 

Le nez :

 

 

 

Après une période de réduction un peu tenace qui a nécessité un passage en carafe appuyé, le nez se livre enfin. Touches de fruits jaunes et de silex prédominent les débats dans un nez au marasme certain ou l’exubérance rime avec outrage. En appuyant les nasaux sur le rebord du verre, le nez me chuchote et daigne me délivrer quelques confidences de fruits exotiques, de fruits de la passion, de pomme finement caramélisé, de poire, de banane, de coing et de mirabelle  des plus gourmandes sous un fond miellé enrobant qui satisferont temporairement mes sinus accros.

 

Au second nez, les arômes apparaissent plus « vivants » autour d’une thématique orientée autour des agrumes. Bien plus réduite mais piquante et vive. Je préfère tout autant laisser mon verre en paix en ce qui me concerne. L’intensité et la persistance olfactives sont plutôt correctes.

 

 

 

 

La bouche :

 

 

L’attaque est ample sur une peau fine et dotée d’une concentration modeste. On est dans un certain registre : celui du subtil ou un degré en plus ou  moins éclipse ou dévoile une matière gracieuse ou transparente. Aucun doute on est sur le secteur angevin. Le fruit jaune parsemé s’éclate sur les papilles avec en trame de fond une douce impression saupoudrée amère et saline qui croit au gré de l’oxygénation.

 

Le corps de bouche se perd, se rabougrie parfois sur une tension qui s’amoindrit. La matière ne trébuche pas une première fois mais ronronne, vacille et finit par s’endormir sur des lauriers pour éviter au dernier moment de se prendre un méchant mur. Le fruit jaune, l’ananas, la banane et la nectarine notamment marque au fer rouge leurs empreintes sur mes capteurs gustatifs. Vous l’aurez compris ; une étape qui montre les limites du vin. Une intensité et une persistance gustatives sont correctes.

 

Une fin de bouche qui finit trop sommairement sur une fine impression saline. Plus le vin s’oxygène, plus cette étape vire à l’éphémère.  Peut-être est-il temps de se poser la question du bien-fondé du passage en carafe ?

 

 

 

 

Plus:

 

 

Un nez qui a des choses à dire.

 

 

 

 

Moins:

 

 

Une bouche qui se ramollie surement.

 

 

Une fin de bouche qui ne frappe pas assez.

 

 

 

 

15/20

 

 

Peut-être ce vin aurait-il mérité une meilleure note si je n’avais pas commis l’impair de passer le vin en carafe (sur les conseils du caviste) ? Le vin s’est dégradé, rendu comme amorphe et lymphatique ; pendant sa tension naturelle propre du cépage pour une matière molle qui ne ressemble en rien au beau terroir du Layon. Un vin qui change de profil passant de la tension à une simplicité plus gourmande. Encore un bon domaine à ajouter à la longue liste de bons domaines déjà existants. Cependant je ne placerai pas (encore) ce domaine dans mes références de l’appellation.

 

Un vin à boire ou à garder sur les quelques années bien que je sois un peu sceptique sur la tenue du vin sur une longue garde.

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