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I.G.P. du Mont Baudile rouge: Domaine Supply-Royer "Les Intillères", 2012 - 15/20.

10 Mai 2016, 08:49 Domaine Supply-Royer Languedoc I.G.P. du Mont Baudile

I.G.P. du Mont Baudile rouge: Domaine Supply-Royer "Les Intillères", 2012 - 15/20.

Observations: le 10 Mai 2016, presque 3 heures après ouverture après un passage en carafe.

 

 

 

 

 


Nez:

 

 

 

Un nez immédiatement dense, mûr et riche mais qui n'a pas la profondeur ou l'élégance attendue qui me fascine tant chez les Syrah de ce domaine (encore) peu visible. Le fruit est serré, lourd et franchement typé sudiste à la façon des Corbières de Boutenac. L'élevage est clairement notable même parfois trop luxueux et appuyé mais ne parvient pas à cadenasser une matière joufflue, trop gorgée et saturée. A l'image des vins de chez Ledogar, le temps tempera cette ardeure chaude.


L'oxygénation ne change rien fondamentalement. Le fruit noir, gorgé et presque sucré transpire de toutes parts. Simple, exalté mais immédiat. Il est impératif de se montrer patient avec ce nectar. L'intensité et la persistance olfactives sont vraiment bonnes.

 

 

 

 

 

 

Bouche:

 

 

 

L'attaque est tendre et délicate sur un fruit noir qui sait se fait un peu plus discret tout comme un boisé étrangement disparu des radars ou plus simplement imbriqué dans la masse volubile. Le tannin, comme imaginé, est imperceptle en sus d'une tension (plus dommageablement) tout aussi inexistante ou pas assez vaillante pour percer le Carignan qui a dévoré le structurant et timide Mourvèdre.

 

Le corps de bouche est opulent, toujours gras sur un boisé plus distant d'une matière inhibée de fruits. Là encore, l'élevage ou peut-être le choix des barriques (le contenant ou la chauffe) m'apparait un peu en décalage avec cette matière dense mais qui ne supporte bizzarement pas un marquage boisé ne serait-ce qu' un peu prononcé. Toujours dénue d'un semblant de tension, le Carignan compense par sa rondeur et son raffinement dans son opulence mesurée pour que le déséquilibre ne vient titiller les papilles. Une intensité et une persistance gustatives tout à fait correctes.

 

Une fin de bouche qui s'éclate sur des saveurs de cerise confite ou le bois ressurgit gras et un peu lourd avec ce petit gout d'eau de roche inattendu.

 

 

15/20

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