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Dégustation vins bis (Mai 2015).

31 Mai 2015, 13:41 Compte-rendu Champagne Francis Boulard Château Latour Martillac Domaine Arretxea Domaine Juliette Avril Château Pasquié Château La Nerthe

Dégustation vins bis (Mai 2015).

Sympathique :

 

 

A.O.C. Champagne brut Blanc de Blancs : Champagne Francis Boulard « Les Rachais » (Brut Nature), 2009 – 14/20.

 

 

Nez ouvert et prenant sur des arômes de fruits jaunes très mûrs, de noisette, de beurre fondu. Oxydation présente mais guère dérangeante. Apparait olfactivement plus évolué que son âge réel. Attaque vive et traçante sur des saveurs de noisette et de fruits jaunes compotés presque caramélisés. La matière se décuple et se développe alors que la bulle s’amoindrit. Impression tenace de boire plus un vin sec qu’un champagne. Une fin de bouche juteuse sur une pointe végétale, de noisette et de beurre fondu. Les 3 heures d’ouverture n’ont guère facilité et mis à l’avantage ce champagne qui s’aborde normalement beaucoup plus en verve et en tonicité. A l’ouverture, ce champagne m’apparaissait d’ailleurs d’une juvénilité rare, plein de droiture avec un gros potentiel de garde. A gouter  de nouveau dans de meilleurs conditions.

 

 

 

A.O.C. Pessac-Léognan rouge : Château Latour-Martillac, 2011 – 14/20.

 

Nez ouvert et presque fin sur des senteurs de petits fruits rouges sous un fond plus pesant de badiane et de réglisse. Pointe boisée mais largement fondu dans la masse. Attaque ronde, grasse. Matière épaisse et peu tannique. Ajouté à un manque de tension, le corps de bouche se traine. L’élevage devient plus notable en milieu de bouche sur un tannin relativement mou quant à lui. Une fin de bouche fuyante juste mûre. Difficile d’imaginer un potentiel de garde pour ce vin qui se boit mais s’oublie trop vite.

 

 

 

A.O.C Irouléguy blanc : Domaine Arretxea « Hegoxuri », 2013 – 14/20.

 

 

Nez très moyennement ouvert sur une pointe de fruits jaunes miellés. Touche florale délicate. Attaque grasse sur un fuit jaune bien mûr. La matière est souple, équilibré et parfaitement balancé malgré une tension étrangement discrète à ce stade. Il a fallu largement apporter de l’oxygène au vin pour déceler une timide vivacité sur la poire et le fruit blanc. Une fin de bouche brute et brutale presque rêche et asséchante sur une pointe iodée. Un vin qui d’habitude se goute mieux. La température de service trop fraiche ainsi qu’une ouverture datant de plusieurs heures (10 heures environ) n’ont guère avantagé le vin. Cependant, il n’en reste que le 2013 possède un profil drastiquement différent du 2012 moins gras et riche mais plus tranchant et minéral.

 

 

 

A.O.P. Châteauneuf-du-Pape rouge : Domaine Juliette Avril, 2013 – 14/20.

 

 

Un nez qui s’ouvre immédiatement sur un panier de fruits rouges très frais. Simple mais plaisant. La bouche est ronde, très facile, fluide et fruitée mais trainante avec une volatile marquée en fin de bouche. 1 heure s’écoule et le nez devient plus brouillon oscillant sur le fruit et des arômes de zan, de réglisse et de moka. Un ensemble pas encore harmonieux. La bouche quant à elle se déploie. La matière s’étend devenant plus tendre. Le fruit devient plus évanescent : apparaissant puis disparaissant sans cesse. La volatile s’intègre et apporte un supplément de fraicheur dès le milieu de bouche jusqu’à la fin de bouche ou cette amertume mal négociée disparait peu à peu. Le passage en carafe a permis aux arômes de se fixer plus surement. La bouche est d’une belle tendresse et finesse sur un fruit rouge parfaitement mûr. Difficile de s’imaginer sur Châteauneuf. La matière n’est guère impressionnante ou concentrée. Le tannin tapisse finement les gencives. On cherche la digestibilité. Les saveurs deviennent plus intenses au défaut d’être particulièrement complexes. Le réchauffement du verre  attenue cette fraicheur si courue et augmente les amères préjudiciables. Une fin de bouche sur un jus de fruits noirs amères et camphrées d’une maturité toujours aussi maitrisée. Un Châteauneuf qui ne ressemble à aucun Châteauneuf bu jusqu’à ce jour. C’est d’ailleurs le principal reproche (au-delà d’un manque évident de concentration et de complexité) que je puisse faire. Pas assez « Châteauneuf-du-Pape » ce vin ? Chacun se fera son avis.

 

 

 

Vin de France blanc (Ventoux) : Château Pasquié « Terrasses », 2014 – 14/20.

 

 

Nez immédiatement ouvert et plaisant. Simple dans le fond et la forme, il séduit cependant grâce à des senteurs fruitières vives en évitant l’écœurement ou la saturation. Peau d’orange, abricot et une petite touche de violette sont les principaux arômes de ce vin. Pas de trace de bois ; certainement un élevage en inox. La bouche est ronde, grasse et modestement concentrée. Les saveurs de fruits jaunes et d’abricots s’entrelacent harmonieusement avec ce gras plus subtil qu’il n’y parait. La matière manque d’allonge, de concentration et de peps en raison d’une acidité relativement faible. Une fin de bouche sur des amères fins révélant des saveurs de peau d’agrumes, de fruits blancs, de litchi et de violette. Un domaine qui m’était inconnu et qui constitue une excellente découverte surtout à la découverte de prix autour de 10€. Certes le vin est très simple et pas très long mais cela n’enlève rien au plaisir pris. Un vin indéniablement bien fait pour des occasions et des mets simples. Cette notion de plaisir justifie d’ailleurs cette note à côté de noms plus côtés ou prestigieux.

 

 

 

  1. La déception :

 

 

A.O.C. Châteauneuf-du-Pape rouge : Château la Nerthe, 2000 – 12/20.

 

 

Nez ouvert mais très simple sur la forme. Des touches de viande rôtie mais plus surement brulé émanent. Rien de renversent jusque-là. Des touches d’humus et de cuir un peu grossiers témoignent des premiers signes du temps qui passe. La bouche est fraiche mais en voie d’extinction sur un fruit rouge encore un peu vaillant. On perçoit le squelette derrière la matière fluette et transparente alors que la concentration a plié les voiles. Un vin que je n’apprécie pas à sa juste mesure peut-être. Trop évolué à mon gout. Le 2008 gouté il y a deux ans était sublime depuis je suis bien moins convaincu par les dernières dégustations des vins du domaine.

 

 

 

 

Déception :

 

 

A.O.P. Ventoux rouge : Domaine Pasquié « Terrasses », - 12/20.

 

 

Nez un poil renfermé sur un simple pétillant fruit rouge. Quelques touches lardées, de moka, de caramel fondu complètent un panel classique mais pas forcément séduisant pour autant. Manque d’explosivité et de clarté en font un nez ouvert mais pas aguichant comme espéré. En bouche, ce n’est pas l’emballement. La matière est facile  et presque fraiche sur un fruit noir fin. Un gout de rafle (signe de sous-maturité ?) perturbe la dégustation apparaissant peu à sa place. La bouche, à peine concentrée, défile sans que rien de vienne m’aiguiser les papilles. Une fin de bouche sur un jus de fruits rouges à peine mûr. Autant le blanc m’avait séduit autant le rouge m’apparait d’un niveau moindre. Tant pis, j’aurais essayé.

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