V.D.P. du Lot rouge: Domaine Belmont, 2008 - 17/20.

Observations : le 23 Septembre 2014, 3 heures environ après ouverture avec carafage.

• Le nez :

Nez ouvert, diablement séducteur et partageur ; des arômes empyreumatiques alliant un grillé, un brulé classe s’associent à des notes de fruits noirs mûrs à l’eau de vie rappelant à mon souvenir des vins plus méditerranéen. Les touches salines et finement poivrées parsèment une recette qui ne manque de rien. L’ouverture a permis une grande alliance de cépages rarement assemblés. A l’ouverture l’élevage se montrait imposant et impassible à l’image d’une Syrah éclipsante de par ses touches épicées.

Au second nez, le profil sudiste et solaire du vin s’amplifie par des touches toujours mûrs et confits. Le nez devient plus opulent et écrasant. L’intensité et la persistance olfactives sont bonnes.

• La bouche :

L’attaque est ronde, à peine grasse et dotée d’une belle souplesse ou le fruit rouge ne démord pas et éclate sur les papilles. Le tannin est absent des débats. L’élevage m’apparait des plus fondus, soupèse et  épouse cette matière soyeuse.

Le corps de bouche est tendre, souple, ne se caractérisant ni par sa fougue ou son agressivité. Un vin qui ne souffre cependant pas de mollesse en raison de cette matière finement poncée et toute délicate. L’intensité et la persistance gustatives sont très correctes.

Une fin de bouche sur une fine amertume saline ou la Syrah pointe le bout de son nez. Une étape délicate mais qui manque de personnalité ou peut-être simplement de vigueur.

Plus:

• Un nez comme un appel au meurtre.
• Une bouche ou tendresse et élégance se conjuguent parfaitement.

Moins:

• Une bouche qui manque de verve et de fougue.

17/20

Un V.D.P. du Lot à pleine maturité ou se mêle volupté et tendresse. Le nez emballe déjà sur un melting-pot fruité et empyreumatique d’une grande maitrise. La bouche est toute en tendresse et en finesse sur un fruit qui se délivre à merveille. Il est cocasse de noter que la Syrah prend facilement de l’ampleur à l’ouverture puis se tut pour se mettre dans le rang au gré de l’oxygénation. En évoquant cette Syrah, il est à noter que le panel aromatique de celle-ci jongle entre un profil rhodanien (épices douces) et un autre languedocien (fruits noirs très mûrs à la limite du camphre et du zan).

Un vin qui apparait à son plateau de maturité. Le carafage a clairement apporté quelque chose au vin. La garde peut être songée mais ne me parait pas forcement la plus préconisée.