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A.O.P. Languedoc rouge: Château Puech-Haut "Tête de Bélier", 2012 - 09/20.

14 Mars 2017, 12:12 Languedoc Château Puech-Haut

A.O.P. Languedoc rouge: Château Puech-Haut "Tête de Bélier", 2012 - 09/20.

Observations: le 14 Mars 2017, environ 5 heures après ouverture avec passage en carafe.

 

 

 

 

 

Nez:

 

 

Un nez qui explose à tout va. Brulé et confit sont les premiers mots qui viennent à l’esprit pour qualifier un olfactif compact, épais et presque sucré. Certains diraient putassiers et vulgaires, là ou d’autres ne suggéraient qu’ambition. Cette masse, puisque je ne vois pas d’autres mots, est engoncée dans un élevage tout aussi démonstratif. Un nez qui fait plus office de mascarade et de caricature en l’état. Un fruit à la maturité complètement dépassé et à l’élevage qui singe les crus bordelais. Ce nez représente la déraison, l’absurdité de celui qui mettra le plus de vin en bouteille.

 

Au second nez, le diagnostic ne change pas radicalement. Notes de mine de crayon, de goudron, d’encre, de fumée et d’un fruit qui ressemble plus à de la confiture. L’intensité et la persistance olfactives sont cependant très bonnes.

 

 

 

 

Bouche:

 

 

L'attaque est douce, grasse et caressante sur cette incessante saveur de mine de crayon. La matière n’est pas du tout aussi imposante que ne laissait suggérer l’analyse olfactive. Le fruit noir épouse à merveille une matière plus soyeuse et élégante que je ne l’attendais. Le tannin est absent et plus surprenant encore le bois apparait solidarisé avec ce vin à la peau épaisse. Plus dommageable cette fois, le vin manque cruellement de tension et apparait très vite lassant, englué dans les mâchoires dès la seconde gorgée. Difficile de faire autrement avec une Syrah à la maturité aussi haute.

 

Le vin essaye d’avancer tant bien que mal. Caractérisé par une certaine mollesse, le vin peine à se trainer et reste engluer dans les starting-blocks. Le fruit noir gorgée et archi mûr à l’écœurement se montre toujours aussi généreux. Trop de flatterie, d’exubérance ou la notion de digestibilité s’avère nulle ; les reproches ne manquent pas pour qualifier un vin que je ne peux boire.

 

Une fin de bouche sur un fin jus amer et acidulé avec cette redondante senteur de mine de crayon. Petite pointe chaleureuse mais rien de dommageable.

 

 

 

 

 

 

09/20

 

 

 

Voilà le second vin que je goute de ce domaine. Un vin qui est l’antithèse de ce que je recherche dans cette région. La simple notion de plaisir m’apparait très loin après cette dégustation. En revanche, les amateurs de « belles bêtes maquillées » seront aux anges. A l’heure actuelle, il m’apparait essentiel d’assortir ce vin avec un plat gouteux et intense pour contrecarrer un vin qui aurait tendance à tout voiler.

Un vin que je ne boirais sans doute plus jamais. Peut-être que dans 5 à 6 ans le verdict sera plus élogieux, même si j’en doute, car cette cuvée ressemble le style du domaine auquel je n’adhère pas.

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